Au conseil municipal : le budget 2014.
Dernier conseil du mandat mais pas le moins important, j'ai prononcé l'intervention au nom de tous les élus d'opposition présents ou représentés et notre vote fut unanime : contre !
C’est bien la première fois que le budget n’est pas accompagné d’une note de synthèse qui explicite les principales dépenses et les principaux projets.
Nous avons dû travailler avec des éléments limités. Retenons l’essentiel donc :
· Les gardéennes et les gardéens vont devoir payer 933000 €uros d’impôts en plus à population constante. Ce qui signifie que la pression fiscale s’alourdit encore et que la consommation, donc l’emploi, en pâtiront encore. Pour mémoire, cette hausse, ajoutée à celle de l’année dernière, représente 140 €uros de plus en moyenne par foyer, ce qui est considérable.
· Les dotations de l’Etat baissent à nouveau de plus de 300000 €uros. Ce qui ne nous allait pas sous la présidence précédente ne peut nous convenir maintenant. Les collectivités locales doivent être respectées dans leur libre administration et dans l’important rôle d’amortisseur social qu’elles représentent. Même si cette baisse ne représente, au final que 0,7% du total des recettes, elle est importante et inquiétante pour les années à venir.
· L’attribution de compensation versée par TPM baisse de 1% mais vous ne l’évoquez pas. Pourtant, cette baisse mérite le même commentaire que les baisses de l’Etat.
· Après avoir décidé de la privatisation du ramassage scolaire, vous avez privatisé la gestion du parking de Gérard Philipe. C’est un coût de 85000 euros que les contribuables devront payer alors qu’il est maintenant de notoriété publique que les entreprises privées coûtent plus cher que les services municipaux.
· Vous décidez de passer le produite de la taxe sur les emplacements publicitaires (TLPE) de 300000 €uros à 500000 €uros. C’est un mauvais coup que vous portez aux entreprises et à l’économie à un moment où, par ailleurs, elles se portent mal.
· Vous pourriez montrer votre attention aux problèmes d’emplois des gardéens. Vous pourriez donner de l’espoir aux jeunes en anticipant sur les nombreux départs en retraite en recrutant des emplois d’avenir et en proposant des formations internes pour que les remplacements puissent se faire par promotion interne. Vous n’en faites rien.
Mais au-delà des critiques sur ce qui est présenté, il y aussi tout ce qui n’entre pas dans les objectifs de votre politique :
· Rien sur la réanimation du centre-ville qui se porte très mal. Au contraire, vous voulez augmenter le produit des droits de place (+5%).
· Rien sur l’emploi comme je l’ai indiqué précédemment et une politique de l’emploi mené par une commune volontariste ne se limite pas aux emplois d’avenir.
· Rien sur une politique du logement et celle-ci ne s’arrête pas au constat du % de logements sociaux mais doit investir aussi les questions de l’accession à la propriété pour que les gardéennes et les gardéens puissent se loger dans leur ville.
· Rien sur les économies qui sont à réaliser en travaillant sur la nécessaire transition énergétique. Les postes chauffage et éclairage représentent une dépense de plus de 1 million d’€uros. Vous pourriez chercher à vous inspirer des communes qui mènent des actions dans ce domaine et qui parviennent, à service comparable, à réaliser des économies de plus de 30% sur ce seul poste.
Votre politique ne nous convient pas tout comme elle ne convient pas à un nombre croissant de gardéens qui pourront l’exprimer dans quelques semaines.
Notre choix politique sera de geler les recettes fiscales durant tout le mandat, de rechercher tous les postes d’économie possibles qui remplaceront l’augmentation des impôts tout en préservant et en développant un service public de qualité. Notre choix sera de créer du lien social, de réanimer le centre-ville, de porter un grand projet d’aménagement, de développer les solidarités dans notre commune.
Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, nous voterons contre votre projet de budget et, si les gardéennes et les gardéens nous donnent leur confiance, nous y apporterons les correctifs indispensables très vite après l’élection du mois de mars.